• Sauvetage

    Genre : RP

    Nom : Sauvetage

    Personnage : Arès

    Contexte : [Quête] Durant une de ses patrouilles, Arès vient en aide à un petit.

       
    Une légère brise qui semblait tiède par rapport au vent glacé des Terres du Nord d'où venait Arès. Mais de toute manière, le grand mâle n'avait jamais froid. Le climat des Territoires Hurricanes ainsi que ceux qui les bordaient était plutôt clément. Même les pires tempêtes de neiges n'atteignaient pas l'intensité de celles de ses Terres natales.  Et il avait de quoi se protéger. Une fourrure assez dense, même si elle avait perdu de son importance depuis qu'il était arrivé ici, et une fine couche de graisse pour lutter contre le froid. La Nature était bien faite.

    Il était encore tôt, mais Arès était en chasse depuis l'Aube. Il avait déjà fait un aller-retour, mais tenait à rapporter encore quelques proies, car il était chargé, avec d'autres, d'assurer la subsistance des membres de la Meute. Le plus dur, dans tout ça, n'était pas d'attraper une proie - il était un chasseur aguerri après ses longs mois en solitaire - mais de la débusquer. Alors, les sens en alerte, il avançait silencieusement en bordure de la plaine où il se trouvait, non loin des arbres.

    Soudain, un gémissement le fit stopper net. Il écouta avec attention, jusqu'à en entendre un autre. Ce n'était pas une proie, ça ne l'intéressait donc pas, mais ça semblait être l'appel d'un louveteau en détresse, or, bien qu'il soit plutôt de nature froid et assez indifférente, il ne pouvait laisser un loup en danger, surtout s'il s'agissait d'un de ses compagnons. Suivant le bruit, il détala dans sa direction, laissant la plaine et son but premier derrière lui.

    Son corps souple et entraîné eut vite fait de l'amener sur le lieu d'où provenaient les gémissements. Une petite trouée dans la forêt, où les racines pointaient. Et là, il y avait un louveteau, pas tout petit mais assez jeune, qui tentait vainement de repousser à coup de patte le renard qui essayait de le mordre. Heureusement, le prédateur était seul, car s'ils avaient été plusieurs, le petit n'aurait pas eu autant de chance. Cependant, Arès songea en plissant les yeux que le louveteau n'avait rien à faire là, seul, et qu'il avait sans doute désobéit.

    Mettant un terme à ses réflexions - il les continueraient plus tard - il sortit de la forêt, et s'avança vers le renard en grognant. Ses crocs luisants pointant sous les babines retroussées de sa puissante mâchoire, il s'approcha du renard là tête en avant, comme s'il cherchait à s'approcher d'une proie. Ses muscles puissants jouaient sous sa fourrure, et ses grognements le rendaient encore plus imposant qu'il ne l'était déjà. Il n'aimait pas qu'on le dérange. Il n'était pas du genre bavard ou sympathique. Et ce renard avait tout intérêt à déguerpir, sans quoi il aurait vite fait de le mettre hors d'état de nuire, agacé.

    Ce fut tôt fait. Quand il l'aperçut, le renard hésita un instant et montra lui aussi les dents, mais il était clair qu'il ne faisait pas le poids. Il tourna donc les talons et s'enfuit sans demander son reste. Arès reporta alors son regard sur le louveteau tremblant. Il ne grognait plus ni ne montrait les dents, mais restait de toute manière imposant. Impressionnant. Et son caractère solitaire n'arrangeait jamais rien.

    Le petit tremblait comme une feuille. Il était rassuré que le renard soit parti, mais se remit à trembler quand il aperçut le grand mâle gris qui le regardait. Il ne gémissait plus, mais ses petits yeux brillants trahissaient sa peur. Sans plus de présentation, Arès demanda d'une voix grave :

    « Que fais-tu ici ? »

    Le petit tressauta lorsqu'il lui adressa la parole, et bafouilla :

    « Je...Je me suis perdu...»

    « Tu ne devrais pas être tout seul. Les Meutes ne laissent jamais leurs louveteaux sortir tout seul. »

    C'était en quelque sorte un moyen de lui faire avouer qu'il avait désobéit. Le petit ne pouvait pas encore savoir si le grand mâle lui voulait du mal. Mais de tout manière, il devrait trouver quelque chose pour expliquer sa présence ici. Après quelques instants, il baissa la tête et se recroquevilla, et répondit :

    « Je suis sorti tout seul.»

    Au moins, il reconnaissait sa faute. Et il y avait fort à parier qu'il ne recommencerait pas. Cependant, Arès en rajouta une couche pour être sur qu'il ait bien compris. Il n'était pas du genre papa attendrit, mais il se sentait protecteur envers ce louveteau là, comme envers la plupart des autres, car il espérait pour eux un meilleur futur qu'il n'avait eu lui même.

    « Tu as désobéit. Et maintenant, toute ta Meute doit être à ta recherche. Imagine si je n'étais pas arrivé pour faire fuir le renard. Et si je n'étais pas passé par là ? Et s'il n'y avait pas eu qu'un seul renard, comment aurais-tu fais ? Je vais te le dire. Tu te serai fais avoir. Et ta Meute te pleurerai. Est-ce cela que tu souhaites ? »

    Arès avait parlé d'une voix forte, avec un air mécontent. Ce petit, même s'il n'avait rien et s'en sortait avec de la chance, avait été à deux doigts de finir en morceau. Il devait comprendre.

    « Non... »

    C'était un chuchotement, si bas que le mâle ne l'entendit que de justesse.

    « Ne Recommence jamais ! Jusqu'à nouvel ordre, ce n'est pas à Toi de décider ce qui est bien pour Toi. »

    Le louveteau acquiesça rapidement. Il tremblait moins, car il devait avoir compris qu'Arès ne lui ferait rien, mais sa frayeur face au renard n'était pas encore totalement passé.

    « De quelle Meute viens-tu ? »

    Levant son petit museau, le jeune hésita un instant de répondre.

    « Je suis un Hurricane. »

    Arès hocha la tête. Au moins, il n'aurait pas à se pointer au porte d'une Meute ennemi, un petit avec lui, tremblant comme une feuille. C'était une bonne chose, car il aurait eu du mal à prouver son innocence. Oh, bien sur, il aurait pu laisser le petit là, et faire demi-tour, mais ça ne lui ressemblait pas. Il n'était pas comme ça. Oui, il était taciturne, distant, froid, mais pas méchant. Pas cruel.

    S'approchant du petit sans rien dire, il le saisit par la peau du coup - ce dernier n'osa rien dire - et prit le chemin du retour. Le trajet fut plus long qu'à l'aller, car il ne pouvait courir à pleine vitesse en ballotant le louveteau, aussi se contentait-il de trottiner. Bien sur, il aurait pu le laisser courir par lui-même, mais il n'était pas sur que ce dernier soit assez en forme pour avancer à bonne allure, et lui ne voulait pas perdre de temps. Il était Chasseur, certes, et membre à part entière d'une Meute qu'il devait protéger, mais il était aussi un ancien solitaire. Chassez le naturel, il revient au galop.

     

       

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