• « Ne nous éternisons pas sur une Défaite, maintenant, c'est la Relance. »

    Genre : RP

    Nom : « Ne nous éternisons pas sur une Défaite, maintenant, c'est la Relance. »

    Personnage : Arès

    Contexte : Suite à la récente défaite des Hurricanes face aux Nightmares, les Dominants réunissent la Meute.

       

    « Hurricanes ! Mes chers Hurricanes... J'ai devant moi une assemblée de braves, dont je suis fière de faire partie. Et pourquoi pas de diriger ? Mon nom est Eöwyn, et la plupart d'entre vous me connaissent déjà. Je suis née ici. J'ai vécu ici. Et je peux affirmer que je mourrais ici. Mais ce n'est pas pour aujourd'hui. Avant, nous allons ré-organiser la meute. Insentifions les chasses, afin de ne jamais manquer de nourriture. Entrainons-nous le plus souvent possible, tous. Je ne suis pas du genre à mentir, si j'ai quelque chose à dire, je le dirais, et j'en attend de même de votre part. J'espère vraiment être à la hauteur de vos attentes et être la meilleure Alpha possible pour vous. Si vous avez des questions, n'hésitez pas. Au contraire, je serais ravie de vous répondre. Un grand guerrier ne vaincs pas toujours. Mais ce qui fait sa grandeur, c'est qu'il accepte la défaite la tête haute. Faisons de même. Nous avons perdu une simple bataille. Il y en aura d'autres. Et je vous promet de faire ce qui est en mon pouvoir pour que nous les gagnons. Les Hurricanes renaissent en ce jour. »

    Je n'étais pas à l'aise. J'aurai préféré m’éclipser dehors, aller chasser, m'isoler. Mais je ne pouvais déroger à cette réunion. Aussi suivi-je les autres loups sans faire de manière. Je m'installai sur un côté de la grotte, légèrement à l'écart, près de Louna. Je l'aimais bien, elle avait quelque chose de spécial, et mon instinct me poussait à mieux la connaître, sans vraiment savoir pourquoi.

    Croc-Blanc prit la parole le premier, évoquant la récente défaite, les changements à venir, et d'autres choses que je n'écoutai que d'une oreille. Je n'étais pas indiscipliné, loin de là, j'étais seulement...solitaire. J'étais membre de la Meute, sans aucun doute, mais je passais autant de temps à l'extérieur qu'à l'intérieur du camps. J'étais différent.

    Lorsque Louna s'avança et pris la parole, je fus surpris. Que faisait-elle ? C'était à Eöwyn de parler. Pourtant, je ne bougeai pas. Ça ne me regardai pas. Et c'était trop tard. Évidemment, elle se fit remarquer par la principale concernée, mais tout cela se passa sans trop d'embûches. Pourtant,je n'étais pas très à l'aise. Moi qui détestai me faire remarquer, j'avais eu le droit à ma part de regard étonné grâce à Louna. Mais, une fois encore, elle ne pouvait pas savoir. C'était étonnant comme certains loups avaient le don de faire exactement ce qu'on redoute.

    Lorsque Louna revînt à mes côtés, je lui jetai un rapide coup d'oeil, avant de poser mon regard sur la louve qui vînt s'asseoir à ses côtés. Je ne la connaissais pas, il me semble. Peu importe, ça ne me regardait pas. Et tandis qu'elles chuchotaient, Eöwyn pris la parole. Là encore, Arès était à peu près d'accord avec ses paroles - à peu de choses près - mais de toute façon, il n'avait pas vraiment son mot à dire.

    Elle venait d'énoncer les Chasseurs. Autant dire, que j'étais un des principal concerné, puisque nous étions peu, en ces temps assez difficile pour la Meute. Je pensai donc pouvoir prendre la parole sans paraître trop orgueilleux. Me levant, je m'avançais de quelques pas seulement. Ma fourrure argenté et ma carrure imposante étaient visibles de loin, et quand bien même les autres ne me verraient pas, ça m'était égal. Je n'aimais pas être le centre d'attention, et je ne m'adressai qu'à mes Dominants. Ce fut donc d'une voix puissante que je pris la parole :

    « En tant que Chasseur, je suis prêt à intensifier mes chasses. Je passe mes journées dehors, ramener plus de proies ne sera pas compliqué. Je demande juste la possibilité de rester assez libre pour pouvoir m'éloigner un peu si besoin est. »

    Mon regard azur parcouru un instant l'Assemblée. C'était une manière implicite d'expliquer que, quand bien même ma loyauté allait tout à la Meute, j'avais besoin d'une certaine solitude. J’espérai que ce serait suffisant à leur compréhension.

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    Croc-Blanc descendit. Il cita Louna comme exemple, et j’espérai de tout coeur qu'il s’arrêterait là. Mais non. Dans un soucis d'équité sans doute - et c'était tou à son honneur - il m'adressa ensuite la parole :

    « Tu es libre de tes mouvements Arès, ton niveau de traqueur est très élevé, et j'aurais du mal à renoncer à ta demande. Fais ce que bon te semble, des loups comme toi, il nous en faudrait plus. Je respecte ta détermination. »

    C'était déjà ça. Il comprenait sans doute mon besoin de m'isoler. Mon besoin, pour le bien de toute la Meute et de mes relations, d'être seule. Il s'adressa ensuite au reste de la Meute :

    « Je vous incite tous à faire comme eux ! faits comme eux, et vous aurez la fierté et la reconnaissance de vos respectueux supérieures. »

    Non. Non, ne faites pas comme Moi. Je serrais les dents, laissant le Dominant retourner à son promontoire. Je savais au moins, désormais, que j'avais la fierté, et la reconnaissance de mes dominants. Mais je n'en avais pas besoin. Je ne voulais pas qu'on soit fier de Moi. Je n'avais rien de brillant à proposer, rien de reluisant à montrer. Et ce fut malgré moi, sans pouvoir me retenir, que je murmurai, sans doute assez fort pour que quelques loups m'entendent :

    « Non. Ne faites pas comme Moi. Je suis loin d'être un modèle. Il n'y a rien que vous puissiez m'envier. »


    J'aurai voulu m'en aller. Sortir de la grotte. Courir, pour oublier. Je sentais la douleur se faire plus sourde et plus pernicieuse. C'était une manière de me prévenir de mes fréquentes crises. Ces dernières, quoi que je fasse, finissaient toujours par me terrasser. J'avais beau courir, hurler, tenter d'oublier, elles me laissaient toujours pantelant et vide de tout espoir de guérison.

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    Mes muscles frémissaient, tentant de réprimer cette douleur perçante qui se levait peu à peu. Cette douleur si vicieuse qu'elle atteignait les moindre recoins de mon être. Cette douleur qui était mienne depuis bien longtemps déjà, et que pourtant, je n'arrivai pas à maîtriser, ni à faire disparaître. Je la côtoyai depuis longtemps, comme une vieille Amie, mais je ne savais comment la réduire au silence, comment la maîtriser. Je ne la connaissais qu'en apparence. Soudain, Louna se leva, et me tira gentiment l'oreille :

    « Tu n’es pas heureux d’avoir plus de liberté Arès ?»

    Je ne voulais pas lui faire de peine. Je n'avais rien contre elle. Mais elle n'était pas là depuis longtemps, et elle avait déjà su réveiller presque toutes mes blessures. Elle ne pouvait pas comprendre. Elle ne pouvait pas non plus savoir. Savoir que je n'étais pas l'Ami qu'il lui fallait. Savoir que j'étais un loup froid et distant, et que je ne m'attachai à personne.

    Non, elle ne pouvait pas savoir, mais pourtant, je ne parvins pas à me retenir. Mon regard se chargea de colère, rancœur accumulée au fil du temps, et je m'écartai vivement d'elle. Elle ne pouvait ignorer mon état d'esprit, qui se lisait - pour une fois - sur ma face. Les Babines légèrement retroussées, tentant tant bien que mal de me contrôler, je reculai, mon regard azur planté dans le sien.

    Non, je ne pouvais pas rester. J'avais la permission de Croc-Blanc pour m'éloigner, et je la mettais à contribution dès à présent. Tournant le dos à la Meute, et à Louna, je m'élançai au dehors de la grotte, traversai le camp, et m'éloignai en courant vers un endroit où je pourrais exprimer ma colère sans personne pour me contrarier.

       

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