• Breaking the Habbit

    Genre : RP

    Nom : Breaking the Habbit

    Personnage : Myosotis

    Contexte : Myosotis fait la connaissance de Zarys, étrange solitaire.

       

    Sa mère avait quitté le camp tôt le matin, sans rien dire à personne. Myosotis ne pouvait lui en tenir rigueur, mais au fond, elle se demandait quelle serait l'issue. Parce que, bien qu'elle ne doutât pas des capacités de sa propre mère, elle savait que son esprit était obscurcie par la tristesse, et son corps abattu sous tant de chagrin. Et aussi parce que Sharka, bien qu'elle soit plus vieille, était plus imposante, et encore dans la force de l'âge. Alors la louve blanche n'avait aucune idée de l'issue. Elle aimait sa mère, et bien qu'elle ait hâte de prendre la place d'Alpha avec l'aide de Reiko, elle n'imaginait pas la vie sans elle.

    Une odeur vînt lui titiller les narines, qui la fit frémir. Un solitaire était passé par là. Elle n'était pas en colère, simplement, un sourire cruel se dessina sur ses babines. Myosotis aimait s'imposer, et ne laisser aucune chance à ceux qu'elle croisait. Peu importe l'issue, la fuite, la mort, du moment qu'elle avait le dernier mot. Après tout, elle n'était pas n'importe qui. Et elle se devait de se faire respecter, d'une quelconque manière. De toute manière, en général, son physique en imposait déjà à lui tout seul. Massive, large d'épaule, haute de taille, ses yeux améthystes dur comme de l'acier, et sa fourrure immaculée, à l'exception de quelques plaques brune l'été. Et son caractère allait de paire. Orgueilleuse, cruelles, sanguinaire, sauvage. Que dire de plus.

    Suivant la piste, elle s'élança à la recherche du solitaire. Sa piste était encore fraîche, accompagnée d'un doux fumet. Quel culot, en plus de s'introduire sur leurs terres, il s'était permis de chasser. Qu'importe, cela lui ferait un déjeuner, une fois qu'elle aurait bouté cet imbécile dehors. La louve déboucha rapidement sur la plage, où elle s'arrêta. Il était là, assis face à la mer, le reste de sa proie devant lui. Il était...beau. Ou du moins, il dégageait une aura très spéciale, qui fit frissonner Myosotis. Il était couleurs argent. Plutôt massif. Mais peu importait. Il ne l'avait même pas vu.

    Elle s'avança, un sourire moqueur sur les babines, et déclara d'une voix toute aussi moqueuse :

    « Je ne te gène pas, j'espère. »

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    Le loup se retourna. Myosotis fut frappé par ses yeux. Ils étaient si spécieux ! Pourtant, elle n'en laissa rien paraître. Parce que, même s'il l'intriguait plus que n'importe quel autre loup, elle ne voulait pas se démonter. D'une voix tout aussi moqueuse que la sienne, il répliqua :

    « J’espère que je te dérange encore moins dans ta promenade, en tout cas. »

    Quel culot. Sans nul doute, si ça avait été un autre loup, Myosotis lui airait bondit dessus. Mais pas lui. Pourquoi ? Elle n'en savait trop rien. Il émanait quelque chose de lui qu'elle avait l'impression de connaître depuis toujours. En fait, elle avait un peu l'impression de se voir, elle, dans ce loup. Il donnait l'impression d'être comme elle. Elle ressentie soudain une furieuse envie de mieux le connaître. Pourtant, elle ne pouvait pas lui demander comme ça, et laisser passer sa réputation. Alors, elle tenta simplement d'être moqueuse, sans méchanceté dans la voix. La louve espérait que cela ne virerait pas au combat, parce qu'elle n'avait aucunement l'intention de perdre, mais n'avait pas tellement envie de le blesser.

    « A ton avis ? Crois-tu que, même au cours d'une "promenade" je laisserais un inconnu vagabonder sur mes Terres ?»

    Ce n'était pas dit méchamment. Mais, par ce biais, et implicitement, elle dévoilait au loup son grade. Futur Alpha. Du moins, c'était ce qu'elle prévoyait. Certes, c'était Aloe qui devait prendre la place. Mais Myosotis avait bien l'intention de la revendiquer, quitte à diviser la Famille et la Meute.

    « Alors si, je suis désolé de t'apprendre que tu m'as dérangé. Je vois que tu t'ai même octroyé le droit de te servir dans notre gibier. Tu ne dois pas être là depuis longtemps. Encore un fuyard ? »

    Dans sa voix, il y avait une pointe de moquerie, mais rien de plus.

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    «  Mince alors… On dirait bien que Tu viens de gâcher ma journée…Hé bien, je suis ici depuis plus longtemps que tu sembles le penser… Et non, je ne suis pas un fuyard. Fuir quoi ? Ces abrutis de Wind ? Ces imbéciles de Fire ? Ce sont des faiblards qui ne méritent même pas d’être reconsidérés. Quelle idée saugrenue que de les fuir !»

    Un sourire narquois se dessina sur les babines de Myosotis quand elle entendit cela. Ce loup ne cessait de monter dans son estime. D'une part, parce qu'il manifestait une désinvolture et un sans-gêne à tout épreuve, comme elle, et d'autre part parce qu'il jugeait les Winds et les Fires comme des Faibles des lâches, comme elle. Elle lui en fit la remarque, d'un air beaucoup moins moqueur, avec une pointe de malice :

    « Et bien, tu ne cesses de monter dans mon Estime ! Quel est donc ton nom, que je me souvienne de celui qui a volé impunément du gibier sur mes Terres, mais que j'ai épargné pour son audace.»

    Reprenant une voix un brin plus sérieuse, elle plongea son regard améthyste dans celui arc-en-ciel du solitaire, et demanda :

    « Qui es-tu ?»

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    « Je me nomme Zarys, et je suis né au dehors des terres du Kô. Ma mère venait d’ici, aussi suis-je venu ici pour laver l’honneur de la meute des Shadows, qu’elle a bafoué par le passé, si c’était bien sa meute. Si en revanche elle venait des Wind ou des Fires, je suis alors venu pour me venger d’eux. Dans tous les cas, je ne serais pas votre ennemi.»

    Il fit une pause, puis reprit :

    « Et moi, à qui ai-je l’honneur ? »

    Myosotis détourna un instant son regard, le posant sur la mer bleu, sans fin. Encore une histoire de famille. Peut-être que le monde n'était que ça. Des liens qui s'entremêlent, des histoire qui se croisent. Peut-être. Au fond, ils étaient tous ici pour une certaine raison. Elle ne croyait pas au hasard. Et si ce loup était ici, et qu'elle était la première à le voir, alors c'est qu'il était prévu qu'elle le rencontre. Ce n'était pas un hasard. Juste son Destin.
    Reposant son regard améthyste sur le loup argenté, elle déclara d'une voix calme :

    « Et bien, Zarys, je me souviendrais de Toi. Ton audace me plaît. »

    Elle fit une pause, observant les étranges pupilles de son interlocuteur. Quelque chose en lui l'attirait étrangement, mais elle n'arrivait pas à distinguer ce que c'était. D'une voix un peu plus puissante, elle se présenta à son tour.

    « Pour ma part, je suis Myosotis, future Alpha des Shadows, fille d'Alaska et de Whitefang.»

    Future Alpha. Pour elle, il ne faisait aucun doute qu'elle prendrait le trône. Aucun.

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    « Hé bien, Myosotis, je suis désolé si j’ai offensé ta meute en venant braconner sur vos terres… J’éviterai que cela se reproduise désormais. »

    Il était tellement...spécial. Il émanait de lui quelque chose, un certain sentiment, une certaine impression qui faisait frissonner Myosotis, qui n'en était pourtant pas à sa première rencontre avec des inconnus. Mais jamais aucun loup n'avait eut cet effet là. Jamais. Jusqu'à aujourd'hui. De plus, il avait légèrement baissé la tête, signe de soumission aussi implicite qu'étonnant, car il ne semblait pas du genre à se soumettre facilement. Comme elle.

    Pourtant, à son tour, et aussi incroyable que cela puisse paraître, elle acquiesça de la tête à son tour, signe qu'elle le respectait autant qu'il la respectait. Parce qu'au fond, elle venait de comprendre qu'il lui ressemblait. Plus que n'importe qui. Plus que sa mère, plus que les Shadows, et peut-être même plus que Reiko ? Pourquoi ? Parce qu'il était libre. Libre de ses actes, sans entraves. Parce qu'il ne semblait craindre personne. Parce qu'il était imposant, et que sa carrure imposait le respect. Mais plus encore parce que son caractère, sans que Myosotis en ai totalement conscience, était identique au sien. Identique, et complémentaire. L'admiration et le respect qui émanaient de sa voix était forts et réels quand elle s'exprima :

    « Tu n'as pas offensé ma Meute. Il n'existe rien qui l'offense. Tu as seulement mis ta vie en danger. Mais libre à Toi de recommencer. Sache seulement que je ne laisse pas n'importe qui sortir de nos Terres indemne.»

    Alors, et sans doute pour la première fois, elle détourna son regard améthyste de l'intru, et commença à faire demi-tour, laissant là cet inconnu, sur leurs Terres, sans même savoir s'il allait réellement partir. Mais au fond, peu importait. Peu importait à Myosotis, parce qu'une idée venait de s'immiscer dans son esprit. Une idée si terrible, si futile à ses yeux qu'elle tentait de la repousser, de la rejeter. Une idée qu'elle avait pensé ne jamais connaître. Elle s'arrêta, restant immobile un instant, puis posa une dernière fois son regard améthyste sur Zarys :

    « En fait, tu es le seul que je laisse repartir indemne.»

    Puis, sur ce, elle détourna le regard, et s'éloigna de sa démarche souple et puissante. Non, tout compte fait, ce n'était pas une idée qu'elle rejetait. C'était un sentiment. Ou tout ce qu'il impliquait.

       

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